Christian Bobin est mort le 24 novembre, pourtant il semble plus vivant aujourd’hui, qu’hier. Je sens sa respiration sur ma nuque lorsque je lis « La plus que vive ». Il est des façons de dire la vie et la mort qui offrent la parole aux sans langage, l’ouïe aux sourds et la vue aux aveugles. L’encre des livres du poète ne sèche jamais. Elle donne sens aux élans les plus infimes, l’espace au manque et creuse le désir. Entre les lignes du livre, nous pouvons entendre le poète qui murmure, de l’autre côté du voile si proche et pourtant désormais inaccessible…
« Vous pouvez mettre un corps en terre, mais vous ne pouvez pas mettre un cœur en terre. Il y a des choses qui ne sont pas des choses et qu’on ne peut pas mettre en terre… » Christian Bobin
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